Le nom de la commune provient probablement de "foy" ou "fou" qui signifiait hêtre (du latin "fagus"). Ce qui pouvait être un bois sacré peuplé de hêtres, christianisé par le nom de Sainte-Foy, vierge martyrisée au IVe siècle pour avoir refusé de respecter le culte de la déesse Diane.
Isolée au milieu des Landes, à l’écart des principales routes, Sainte-Foy est restée longtemps un village pauvre dont une grande partie du territoire n’était pas cultivé.
Pourtant, il existe des preuves d’une occupation importante au néolithique supérieur dans le secteur de la Billonnière. La trace principale en est le « petit fossé des Sarrasins » un chemin de terre bordé d’un fossé qui fut autrefois profond et fait en partie frontière entre Olonne sur Mer et Sainte-Foy.
La légende l’attribue au repli des Arabes vaincus à Poitiers, mais son origine néolithique est attestée par les nombreuses haches de pierre trouvées à sa proximité, à Sainte-Foy et au Château d’Olonne. Son utilisation reste mystérieuse.
Dans les documents anciens, la commune n’est citée que pour son église, possession de l’Abbaye de Marmoutier, puis de celle Talmont Saint-Hilaire. Elle aurait été appelée « le désert » à une époque indéterminée.
C’est au XVe siècle qu’elle apparaît en tant que paroisse.
L'église actuelle daterait de 1782. Il y a une légende qui prétend que les pierres destinées à sa construction, déposées « dans le pré de l’église », étaient mystérieusement transportées la nuit sur le site actuel. Il est vrai qu’il existe un « pré de l’église » sur le territoire, mais il y en a aussi dans d’autres communes car ces terrains étaient la propriété des cures qui en tiraient des revenus sous l’ancien régime.
Pendant l’époque révolutionnaire le curé fut chassé et l’église abandonnée devint même caserne pour la troupe. Elle subit alors des dégradations importantes. Ce n’est qu’en 1846 que la paroisse eut à nouveau un curé. Auparavant le culte était rattaché au Château d’Olonne. Un presbytère fut acheté, et l’église enfin réparée, décorée d’un Chemin de Croix en 1848, dotée d’une nouvelle cloche en 1849 nommée Marie Geneviève en l’honneur de sa marraine Geneviève de Bessay.
Le Chemin de Croix intrigue par ses inscriptions en espagnol, dont on n’a pas trouvé l’explication. Il proviendrait de l’église d’Olonne sur Mer (non confirmé).
Entre 1857 et 1885 Sainte-Foy eut pour curé un personnage assez remarquable, l’Abbé Hyppolyte Louis Lamontagne. Probablement monarchiste dans sa jeunesse, il fut d’abord curé de plusieurs paroisses, mais il vivait « retiré » (ou puni ?) à Nalliers depuis 3 ans quand il fut nommé à Sainte-Foy. Il eut une certaine notoriété dans la région car il écrivait des fables qui furent publiées. Doué d’un fort caractère et en froid avec le pouvoir, il mettait dans ses fables tout le « non politiquement correct » de l’époque.
Pendant son ministère l’église fut remaniée. Certains murs étaient encore en terre, on ne sait pas lesquels. Il fut décidé de reconstruire le transept et de surélever la nef (1873).
Les vitraux datent de 1936. Ils évoquent le martyre de Sainte-Foy.
Un nouveau presbytère fut construit en 1864. Il fait maintenant partie du bâtiment occupé par la mairie. Il a gardé la rampe en fer d’origine.
Enfin, L’Abbé Lamontagne a créé une école chrétienne qui fut nationalisée plus tard par l’Etat quand l’école pour tous devint laïque à la fin du XIXe. Elle existe encore sous le nom de l’école du Marronnier. Dans ses archives les premières institutrices étaient des religieuses. (L’école Saint Joseph fut construite plus tard).
Le cimetière, situé auparavant autour de l’église, a été transféré rue du petit bois en 1953.
Il paraît que sur son site actuel se tenait autrefois une tannerie.
Outre l’église et l’ancien presbytère, la commune n’a que deux monuments anciens : deux châteaux, La Grossetière (XVIIIe) et L’Etablière (XIXe), qui sont restés propriétés privées ; il existe plusieurs calvaires, témoins de différentes missions pendant le XXe siècle.
Il ne reste pas trace de l’habitat rural ancien, constitué de pauvres chaumières sur terre battue. La population vivait de peu : à la veille de la Révolution 1/10e seulement du territoire était emblavé. Au milieu du XIXe l’agriculture se développa et des exploitations agricoles importantes apparurent, dont il reste des bâtiments en pierre dans des hameaux, appelés « villages ».
De nombreuses granges typiques subsistent, dont deux en centre bourg, converties l’une en restaurant, l’autre en halle. Avant la dernière guerre, il n’y avait que deux abonnés au téléphone et une cabine téléphonique dans un commerce. L’eau courante et l’électricité ne se sont généralisées, et certaines routes goudronnées, qu’après la guerre (notamment la route du petit bois).
La population était de 329 habitant avant la Révolution. Lors du recensement de 1901 elle était de 675 habitant, essentiellement des agriculteurs et quelques artisans. Elle est restée longtemps stationnaire à cause de l’exode rural. Depuis plusieurs décennies elle progresse rapidement, comme toutes les communes proches du littoral : 1348 habitant en 1999, 1741 en 2008. En 1999 la moyenne d’âge était inférieure à 40 ans, c’était la plus jeune de Vendée.
Pour approfondir vos recherches sur la Commune de SAINTE-FOY, rendez-vous sur le site des Archives Départementales de la Vendée :